Edulcorants intenses
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Un édulcorant est un produit ou une substance ayant un goût sucré. Les sucres sont, bien entendu des édulcorants, mais les molécules utilisées pour les remplacer sont aussi des édulcorants. C’est le cas des édulcorants de charge (Polyols) décrits dans une précédente note, et des édulcorants intenses (aspartame, sucralose, etc.)
Contenant très peu ou pas de calories, les édulcorants intenses sont utilisés entre autres dans l’industrie alimentaire en substitution aux sucres dans certains produits. Ces produits sont souvent utilisés en association, afin d’obtenir dans un produit alimentaire le goût souhaité. Ce sont des additifs alimentaires dont les doses d’emploi sont règlementées par la législation européenne.
Du point de vue chimique, les « édulcorants intenses » sont des substances très diverses, synthétiques ou d’origine végétale. Elles ont pour point commun de présenter un pouvoir sucrant très élevé, de plusieurs dizaines à plusieurs milliers de fois supérieur à celui du sucre de table (saccharose
A la fin du 19ème siècle, la saccharine a été découverte, puis le cyclamate et l’aspartame vers 1965. Si les premières molécules ont été utilisées comme édulcorants de table, l’Aspartame a commencé à être utilisé dans les sodas dans les années 1980, puis dans d’autres produits tels que les yaourts allégés.
Mais pourquoi ces additifs n’apportant ni calories, ni risques de caries dentaires ont-ils si mauvaise presse ? Voici quelques éléments :
L’aspartame, un des premiers édulcorants massivement utilisé, peut provoquer des allergies (dermatites) et est composé de phénylalanine qui peut être mal tolérée par certains individus (Phénylcétonurie).
Les édulcorants intenses ont fait l’objet de nombreuses publications soulignant des risques potentiels notamment dans l’apparition de cancers (données peu probantes car obtenue par utilisation de doses massives chez l’animal), et de maladies chroniques (Diabète, maladies cardiovasculaires).
En 2015, l’ANSES (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail), sans se prononcer sur les risques de santé, écrivait déjà que leur efficacité n’était pas démontrée dans un objectif de perte de poids.
En 2023, l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), dans ses lignes directrices ne recommandait pas l’utilisation des édulcorants intenses, à la fois, à cause de leur inefficacité à régler les problèmes de poids et d’obésité, mais aussi à cause de l’incertitude sur l’impact de leur utilisation à long terme sur l’apparition de maladie. Ce que conclu l’OMS c’est qu’il y a bien des données probantes sur l’apparition de diabète de Type 2 de maladies cardiovasculaires et de mortalité chez l’adulte. Par contre, même si le doute subsiste, le lien sur l’apparition de cancers n’est pas encore clairement établi.
Exemple fictif