Les sucres
Les sucres sont devenus un problème de santé, non pas par leur nature, car nous en avons besoin, mais par leur surconsommation, notamment par les enfants. Selon la Société Française de Nutrition, déjà en 2017, 83% des enfants consommaient plus de sucre que les recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé.
L’OMS recommande de limiter la consommation de sucres libres à 10% des calories quotidiennes consommées. Cela équivaut à 50 g maximum de sucres par jour. Avec une recommandation à 25 g par jour. Une nouvelle cible de réduction à 5% est évoquée.
Selon des valeurs calculées d’après l’étude INCA de 2006,, la consommation en sucres libres serait dans la recommandation OMS pour les Adultes en France (9,6%) mais pas pour les enfants (15%). Cependant, ces estimations sont anciennes.
La recommandations de l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (ANSES) est de ne pas dépasser 100g de sucres totaux par jour. En France, rien que pour les repas (sans les boissons), un rapport de l’institut de la consommation indique que les enfants consomment en moyenne 95 g de sucres par jour, et les adultes 65 g/jour.
Pour vous donner une idée, une canette de soda de 33 cl, contient déjà 30 g de sucres et un yaourt aux fruits peut contenir 15 g de sucres.
Une autre notion est à prendre en compte, ce sont les sucres ajoutés (le glucose, le saccharose ou les sirops de sucre ajoutés dans les formules).
Certains pays tels que les USA et le Brésil demandent à ce qu’on indique les sucres ajoutés sur les tables nutritionnelles.
Ces sucres ajoutés, font partie des sucres libres du produit. Les autres sucres libres viennent des parties endommagées des sources naturelles (purée de fruit,..)
Vous saviez déjà qu’en plus des sucres présents dans les aliments sucrés, il y a des sucres cachés dans les aliments non sucrés. Par exemple, une cuillère à soupe de ketchup contient 4 g de sucres et un plat de lasagnes surgelées de 300 g peut contenir 13 g de sucres.
Cependant, un fait moins connu est qu’on peut vous tromper sur la quantité de sucres dans les produits sucrés. En effet, ce qui est noté comme « sucres » dans les informations nutritionnelles sur l’emballage du produit, ce sont les sucres simples à 1 ou 2 unités (ce qu’on appelle les mono et disaccharides).
Pour donner, une image, les glucides (qui sont la grande famille des sucres avec les sucres simples et les sucres complexes dont les fibres) sont constitués de chaines de maillons qu’on appelle des unités. Par exemple le glucose ou le fructose ne sont constitués que d’une unité, le saccharose, le maltose et le lactose de 2 unités.
On n’étiquette dans la partie « dont sucres » sous les glucides, que les sucres à 1 ou 2 unités.
Il faut savoir qu’un moyen utilisé par certains industriels pour détourner la règlementation est d’utiliser des sucres avec 3 unités et plus (jusqu’à 20) qui, pour certains ont le même impact sur la santé que les sucres à 1 ou 2 unités.
Des études ont montré que l’impact sur la réponse glycémique du glucose (1 unité) et de certaines maltodextrines (10 à 20 unités) est le même, voire pire dans certains cas pour le pic d’insuline (qui régule, entre autres, le taux de glucose dans le sang).
Il faut donc, avant tout, préférer les produits qui indiquent peu de sucres sur l’étiquette en privilégiant les produits plus naturels et moins transformés avec des listes d’ingrédients les plus simples et courtes possibles. Le taux de glucides totaux est également une bonne indication mais certains produits riches en glucides complexes sont très bon pour la qualité de leurs glucides (ex : amidon peu transformé dans les légumineuses, ou les céréales), on ne peut pas généraliser.
La société Science 2 Food, a une expertise dans la réduction des sucres et leur remplacement par des solutions naturelles.